BOUTS DU MONDE 5 , une création féminine et non féministe

Publié le par MM

meuf in photo

 

Une peintre. Une chanteuse. Une penseuse qui a de bonnes idées. Une jardinière, qui fait germer les bonnes idées.

Quatre amies, quatre femmes. Qui se sont fait plaisir pour faire plaisir. Tout a été facile, fluide. Les quatre ont lancé leur appel, et toutes les copines sont arrivées : Elsa, Audrey, Isa, Isaura, Claire, Maryline, Delphine, Garance, Isabelle. Il n’y avait plus qu’à réaliser le brassage, la danse, la peinture, la chanson, la flûte à bec, les contes. Créer des connexions, la jardinière adore ça. Et assister à la magie d’un résultat unique, éphémère.

Isabelle a fait des kilomètres pour nous montrer le vendredi soir son film « L’embarras du choix », qui a ému dans la salle, ému et questionné.

Garance et Noémie se sont rencontrées dans le train, le lendemain, peut-être que Garance inspirera un tableau de Noémie. En attendant, ce soir là, elle nous a livré son « Je n’écrirai pas sur toi » qui m’ a fait frémir. Seule avec sa guitare, l’angoisse en coulisse, mais l’assurance sur scène. Une sorte d’engagement, elle est là pour dire, alors elle dit, en poésie, en douceur,  mais ses mots sont forts.

Noémie a rencontré Isaura, Maryline et Claire sur scène : ses tableaux défilaient aussi lentement que les notes d’Isaura filaient à toute allure, et ils couraient dans une video haletante pendant que Maryline décomposait tranquillement ses gestes et pas. Elle est allée à la rencontre de mes mots, des mots écrits à la Fauve et lus de façon touchante par un Matthieu un peu trop ému. Mais ce soir là, elle a surtout découvert son double artistique, Delphine, la danseuse butô. Incroyable moment fusionnel entre les portraits à l’aquarelle et les poses et expressions de cette danseuse extraordinaire.

Laetitia la penseuse, Noémie la peintre, moi la jardinière, il manque Fanny, la chanteuse. Et sa bande de meufs, une petite bande , en fait. Mais qui dépote, qui met le feu, tout en légèreté, en poésie, dans l’humour. Et toujours avec talent. Rien n’est laissé au hasard, tout est travaillé, le chant bien sûr, les polyphonies, mais aussi les gestes, les expressions, les chorés, qui habillent si bien leurs textes.

Les quatre étaient bien là, ce soir du 15 mars, ensemble, émues, hilares, complices, joyeuses. Le temps d’un soir où l’on mangeait des sandwichs MLF, le temps d’un soir où la création s’est mêlée à l’amitié.

 

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G
Vous avez aimé lire<br /> Charlotte PERKiNS GiLMAN et Monique WiTTiG?<br /> vous devez lire<br /> UNE TERRE À ELLES<br /> vers un féminisme du possible<br /> de Kate ROSE<br /> docteur en Lettres modernes de l’Université de Montpellier III<br /> professeur à l’Université Chinoise des Mines, de Xuzhou (Chine)<br /> <br /> Souscription sur internet en cliquant sur : http://www.bordulot.fr/detail-une-terre-a-elles-171.html
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